Le masque « démasque »! Il commence fort ce post. Mais quand on y réfléchit, nous portons généralement un masque qui ne se voit pas mais qui est là ! C'est ce que j'appelle le paradoxe du nez de clown. Une expérience : mettez vous à dire aux gens que vous croisez dans la rue que vous les aimez ! 1. Vous n'aurez pas tellement envie de faire ça comme ça. 2. les gens vont vous prendre pour un fou. Mettez un nez rouge et là vous avez le droit c'est à dire que vous vous donnez l'autorisation de le faire et les gens s'autoriseront (ou non) d'accepter votre tendresse. Eh oui le nez de clown est le plus petit masque au monde, il ne cache que la partie la moins expressive du visage mais il vous permet d'oser être pleinement. Il cache, il ne cache presque rien, et il vous « démasque ». Être clown, mine de rien, est un travail sur soi...
Nous sommes multiples ; Freud dirait que nous sommes des êtres non unifiés, responsables de notre inconscient et fait d'illusion de tout contrôler. Socialement, professionnellement nous devons nous comporter de telle façon. Mais nous avons plusieurs facettes et le masque permet l'expression de celles-ci. Certaines d'entre-elles parfois demandent à vivre plus pleinement dans une recherche d’authenticité de soi. Les médiums artistiques avec le masque peuvent nous aider à questionner cette recherche.
Le psychologue humaniste Carl Rogers a beaucoup travaillé sur le comment être soi en relation avec les autres. Il a notamment développé les notions d'empathie, d'écoute active et de non jugement. Des notions qui doivent être utilisé par l'art-thérapeute. Il a été l'un des premiers à penser que l'homme avait des ressources particulières en matière de créativité.
Alors n'hésitons pas pour du vrai de mettre le masque ! Il fera tomber les autres...