La couleur pourrait-on dire attire l’œil. Certaines thérapies en font même leur centre d’intérêt. Il est vrai que symboliquement telle couleur peut exprimer quelque chose de soi à tel moment.
Par exemple parlons du gris (ne me demandez pas pourquoi j'ai choisi cette couleur!). Si on ouvre un dictionnaire des symboles, le gris peut faire référence à la résurrection des morts, à la couleur des cendres, à l'hiver qui approche, à la première couleur que voit le bébé qui ouvre les yeux au monde... On lui prête donc comme symbolisme de représenter le flou, la tristesse, d'attente d’éclaircissement entre l'ombre et la lumière. En fait, le gris est entre deux portes (ou deux fenêtres c'est comme vous voulez).
Mais dés que nous trempons notre pinceau dans du gris ou prenions notre feutre gris (clair ou foncé?) pour le faire glisser sur la feuille, ce gris veut-il dire tout ça, une partie de tout ça???
Finalement, une couleur appliquée se dépose suivant l'existant devant soi et dans l'instant du moment. Pour que toute la couleur devienne couleur, c'est surtout l'intention que l'on y met, dans son geste, dans son implication, dans sa pensée, dans son affect. La couleur prend forme quand elle devient forme. Pas dans le sens uniquement de ce qu'elle montre à voir mais de ce qu'elle ne montre pas tout. Et si je reviens à mon image du petit gris, c'est qu'ici il a l'air de vouloir sortir de son gris pour être d'une couleur "argile" sans être forcement cette couleur. Mais là seul son auteur pourrait nous verbaliser son objet. Ah c'est moi!* Alors, je pourrais vous dire que ce petit gris, en fait, il est jaune orangé... si, si je vous assure!
*Toutes les images de ce blog sont issues des illustrations personnelles ou avec autorisation qui ne sont surtout pas issues d'accompagnement art-thérapeutique. L'avenir des productions liées aux séances de l'atelier feront certainement l'objet d'un article de ce blog.