Bientôt les fêtes de fin d'année… Non, no stress, je ne vais pas vous parler de la cuisson de la dinde ou du cadeau qu'il faut absolument dénicher. Il est vrai que parfois nous pouvons être submergés par les préparatifs et de ce fait perdre le bénéfice de ces instants investis. Je veux donc vous parler de ce que produit pour nous de tels événements.
En effet ce qui est intéressant lors de ces rendez-vous calendaires c'est la possibilité de vivre un moment privilégié avec les gens qu'on aime, ses amis, sa famille (élargie ou non), ce moment où nous avons le temps (même restreint mais programmé) de se retrouver dans un rituel fédérateur (rituel sociétal) pour se resituer dans notre communauté personnelle (rituels singuliers). Il y a de l'ordre du sacré (pour qualifier des valeurs jugées essentielles). Dans ces fêtes répétées, il y a quelque chose qui se symbolise pour nous, notre histoire, et l'histoire familiale. Des instants essentiels se produisent, se répètent et deviennent symboles : tel repas se passe ainsi parce que cela permet l'expression de tel symbole importante. Cela se déroule généralement s'en réfléchir mais cela se répète dans un rituel organisé.
Ces fêtes significatives nous rassemblent donc dans une répétition (j'ai déjà évoqué l'impact de la répétition pour soi) en mouvement en participant à une certaine écriture de notre propre histoire. En mouvement car le cercle d'amis évolue, ou la famille s'agrandit, ou des séparations se sont produites. Une écriture car la mémoire de ces rituels reste et forme une sorte de mémoire collective qui nous nourrit tout le long de notre vie.
Il est significatif que parfois ce rituel organisé nous pèse. Cela questionne sur le comment maîtrisons nous ce temps de fête (le rituel peut prendre des modes différents) et ce que nous voulons qu'il soit avec nos proches. Elles sont piliers dans l'éphémère et peuvent (si elles sont porteuses de sens dans la relecture que nous lui donnons) devenir des points d'appuis dans notre histoire. Elles peuvent aussi autoriser la régression (la transgression même) dans le sens où elles nous ramènent à notre archaïsme de l'enfance et elles autorisent des attitudes que nous n'avons plus dans notre statut d'adulte (les rituels carnavalesques sont marquants sur ce point).
Pour Noël c'est un temps d'autant plus particulier qu'il met en avant l'enfance, notre enfance et l'enfance de nos enfants. C'est un moment privilégié sur deux points : par notre part d'enfance, Noël laisse des traces qui ressurgissent chaque année et aussi par le lien conforté et mis en avant avec nos propres enfants. Il y a une part de magie à accueillir qui procure une ambiance particulière. Et la magie cela permet tout… même de rompre les "non-dit" en verbalisant l'affection et la fierté que nous avons envers nos enfants. C'est à travers l'intensité du moment vécu (le temps passé ensemble, les préparatifs en commun, les complicités de jeux, les discussions de table, les instants complices, …) que l'on fabrique une mémoire festive du lien qui perdurera même au delà de la présence effective. Alors faisons la fête! Toujours et encore!
Et si nous préparions en famille, ce temps de fête joyeuse ! Je vous proposerai lors du prochain post une créa'réflexive qui pourra accompagner si vous en avez envie ce rituel festif.